La recherche scientifique à échelle humaine

Une équipe passionnée et dévouée au service de son milieu

Dans le cadre de la semaine du MAC, nous souhaitons faire rayonner la recherche scientifique, mais aussi ceux et celles qui y travaillent, jour après jour, avec passion et détermination. À l’image de notre approche participative, chaque membre de l’équipe apporte un lot d’expertises et d’expériences dans les projets menés. Plusieurs d’entre eux ont eu envie de vous partager des bribes de leur parcours. Curieux d’en savoir plus ? Entrez dans leur univers.

Manuelle Ann Boisonneault

Chargée de recherche
Manuelle Ann Boissonneault

D’où vient ton intérêt pour la recherche ?

J’ai toujours posé des tonnes de questions sur tout, cela exaspérait ma mère ! J’aime remettre les choses en question et trouver de meilleures façons de faire.

Quel est l’accomplissement professionnel qui te rend le plus fier ou la plus fière ?

Faire partie de l’équipe du CIRADD !

Je suis passionnée par mon poste de chargée de recherche, qui me permet de m’impliquer activement dans ma collectivité, de travailler avec une équipe multidisciplinaire des plus compétentes et de réfléchir à des solutions pour que notre monde soit le meilleur possible… le plus longtemps possible !

Comment pourrait-on valoriser les métiers liés à la recherche scientifique, en région ?

En faisant des événements comme le Colloque scientifique du CIRADD, en permettant aux jeunes de faire des expériences scientifiques, en organisant des événements Pinte de science pour présenter des cadres théoriques et des démarches scientifiques.

Un élément clé pour bâtir un avenir durable ?

Toujours penser plus loin, beaucoup plus loin. Imaginer les prochaines générations, les enfants des enfants de nos enfants.

Aimerais-tu nous parler d’une cause particulière ? D’un organisme qui te tient à cœur ?

Je suis bénévole depuis 9 ans au sein du collectif Accès sage-femme Baie-des-Chaleurs. Le travail réalisé pendant toutes ces années en collaboration avec plusieurs femmes et hommes de la Baie-des-Chaleurs a mené à l’embauche de trois sages-femmes par le CISSS de la Gaspésie. Aujourd’hui, les familles de la Baie-des-Chaleurs peuvent choisir d’avoir un suivi avec des sages-femmes et d’accoucher à la maison si elles le souhaitent, ce qui n’était pas possible lorsque j’ai eu mes enfants.

Fanny Bernard

Directrice générale

D’où vient ton intérêt pour la recherche ?

Le désir de toujours remettre les choses en question, apprendre, me questionner, connaître les idées des autres, ne pas m’en tenir au statu quo, toujours avancer vers le mieux.

Sur quelles thématiques travailles-tu ou quel est le thème de recherche que tu préfères ?

En raison de mon parcours, je me suis toujours intéressée aux recherches faites auprès des personnes âgées.

Selon toi, comment pourrait-on valoriser les métiers liés à la recherche scientifique, notamment en région ?

En faisant mieux connaitre le métier de chercheur (que des chercheurs ne portent pas tous un sarrau blanc avec des éprouvettes) et en vulgarisant les résultats de tous les travaux de recherche pour mettre en lumière tout le positif que ces savoirs-là peuvent avoir pour les gens et pour les milieux. Il faut démystifier le travail du chercheur au quotidien.

Johnathan Crépeau

Professionnel de recherche

D’où vient ton intérêt pour la recherche ?

J’ai commencé à m’intéresser à la recherche au secondaire, quand le frère d’un ami m’a dit qu’il étudiait la perception du temps.

C’est quoi, pour toi, l’innovation sociale ?

Pour moi, l’innovation sociale consiste à trouver des méthodes/processus plus efficaces pour répondre à des besoins exprimés par la communauté. C’est l’inverse du statu quo. L’innovation sociale cherche à faire autrement et à faire mieux.

Sur quelles thématiques travailles-tu ou quel est le thème de recherche que tu préfères ?

Je travaille principalement dans l’axe vitalité et bien-être des communautés. Je suis curieux de nature et ce n’est pas un cliché de dire que tous les sujets m’intéressent. C’est peut-être d’ailleurs pourquoi je suis un des rares à être « spécialiste » des données quantitatives. Cela me permet de toucher à tous les projets !

Un élément clé pour bâtir un avenir durable…

L’éducation. Le meilleur moyen de répondre aux enjeux climatiques et aux enjeux sociaux passe par l’éducation et l’esprit critique.

Qu’aimerais-tu dire aux jeunes pour qu’ils s’intéressent à la recherche scientifique ?

Go ! C’est merveilleux de développer les outils et les compétences pour avoir les moyens de répondre aux questions que l’on se pose ou qu’on nous pose.

Marie Couderc-Grau

Coordonnatrice de projets
Marie Couderc-Grau

C’est quoi, pour toi, l’innovation sociale ?

Pour moi, ce n’est pas tant ce que c’est que ce à quoi cela répond. L’innovation sociale sert, selon moi, à questionner et bonifier les visions et les pratiques en lien avec l’humain et les enjeux vécus sur un plan sociétal.

Aurais-tu une anecdote à partager en lien avec ton travail au CIRADD ?

Quel plaisir de croiser chaque jour des personnes formidables et autant passionnées par leurs missions ! Ça se traduit par des discussions de couloir, qui se terminent en brainstorming dans un bureau !

Selon toi, comment pourrait-on valoriser les métiers liés à la recherche scientifique, notamment en région ?

En rappelant que la recherche en région, c’est faire avancer nos valeurs et nos batailles, tout en aidant directement les communautés auprès desquelles on vit !

Qu’aimerais-tu dire aux jeunes pour qu’ils s’intéressent à la recherche scientifique ?

Je dirais que travailler en recherche, c’est faire une différence. C’est savoir à la fin de la journée, de la semaine, du mois, que nos heures de travail ont eu un réel impact.

Louis Machabée

Professionnel de recherche

D’où vient ton intérêt pour la recherche ?

Désir de comprendre les intérêts, les motivations et les aspirations humaines (ce que nous avons de différent et de commun). Désir de mettre en lumière des aspects de la réalité qui puissent contribuer à renforcer les réseaux de relations individus-sociétés-environnement. Effectuer une activité qui alimente mon intérêt de comprendre le monde et apporte une contribution au mieux-être collectif.

Pourquoi as-tu choisi de travailler au CIRADD ?

Pour les thèmes et les problématiques de recherche. Parce que le CIRADD est l’une des rares entreprises qui me permettent d’accomplir des mandats de recherche qualitatifs à temps plein (un véritable privilège !).

Selon toi, comment pourrait-on valoriser les métiers liés à la recherche scientifique, notamment en région ?

Le CIRADD vient démentir l’idée que la recherche se réalise seulement dans les grands centres urbains. Je pense que c’est une question de temps. La popularité grandissante des régions chez les jeunes générations et la valorisation du télétravail vont amener plusieurs personnes à réaliser qu’il est finalement possible de marier l’activité scientifique avec le désir d’habiter les grands espaces (deux besoins que l’on retrouve chez de nombreux scientifiques).

Quel est l’accomplissement professionnel qui te rend le plus fier ou la plus fière ?

Savoir que je contribue à la réflexion des agents de projets par le biais de données analysées m’apporte beaucoup de gratification.

Aurais-tu une anecdote à partager en lien avec ton travail au CIRADD ?

Comme tout le monde, j’ai été pris au dépourvu lors de mon entrevue d’embauche. Je n’avais aucune blague à raconter. Après m’avoir pris de court, on m’a demandé quels étaient mes loisirs favoris : regarder des vidéos de chats… Ils ont trouvé cela bien drôle. Ils ont conclu que c’était ça ma blague.

Sandrine Leblanc-Florent

Professionnelle de recherche

D’où vient ton intérêt pour la recherche ?

J’aime pousser des sujets plus loin, me creuser la tête, collecter de l’information non disponible ailleurs et la vulgariser par la suite, faire des liens entre divers enjeux, etc. La recherche permet de faire tout ça, et bien plus.

C’est quoi, pour toi, l’innovation sociale ?

Sortir des sentiers battus, impliquer des acteurs d’horizons diversifiés pour traiter des sujets et des enjeux différemment.

Pourquoi as-tu choisi de travailler au CIRADD ?

Pour la diversité des projets, l’approche humaine, les valeurs, etc.

Aimerais-tu nous parler d’une cause particulière ? D’un organisme qui te tient à cœur ?

Projet d’agriculture communautaire dans la MRC d’Argenteuil.

La MRC a acheté des terres agricoles, où des aliments sont produits et distribués aux banques alimentaires pour la population locale dans le besoin. De la réinsertion sociale se fait aussi, c’est-à-dire que des personnes éloignées du marché du travail peuvent s’initier à l’agriculture et s’impliquer dans leur communauté à travers ce projet.

Dorina Allard

Agente de bureau
_DSC5328-min

D’où vient ton intérêt pour la recherche ?

Ma curiosité et mes enfants, qui ont fait le MAC (2007 pour un ; 2008 pour l’autre).

Pourquoi as-tu choisi de travailler au CIRADD ?

Pour ses valeurs, ses actions, pour un retour réussi en Gaspésie, pour vivre la communauté collégiale, etc.

C’est quoi, pour toi, l’innovation sociale ?

« Amieuter » le monde.

Est-ce qu’il y a des chercheurs ou des chercheuses qui ont influencé ton parcours ? Si oui, lesquels ou lesquelles ?

Gilbert Bélanger et en quelque sorte tous et toutes.

Annie-Claude Veilleux

Professionnelle de recherche

D’où vient ton intérêt pour la recherche ?

De la pratique, j’ai découvert à travers mes études le potentiel qu’avait la recherche pour documenter des inégalités, et offrir la parole à des groupes de population qui n’y ont normalement pas accès. La recherche peut servir d’excellent porte-voix pour reléguer ces voix et ces enjeux, et c’est ce qui m’anime en recherche.

Pourquoi as-tu choisi de travailler au CIRADD ?

Pour la mission originale du CIRADD, pour la vocation importante des CCTT dans les régions du Québec et ses cégeps !

Qu’aimerais-tu dire aux jeunes pour qu’ils s’intéressent à la recherche scientifique ?

Que c’est apprendre des méthodes et des techniques pour changer les choses autour de soi. Que c’est concret !

Aimerais-tu nous parler d’une cause particulière ? D’un organisme qui te tient à cœur ?

J’aimerais parler de Solidarité sans frontière/Solidarity Accross Borders qui travaille à la défense des droits des migrants irréguliers qui vivent parmi nous, surtout dans le sud de la province, mais partout au Québec. La vie difficile et dangereuse que mènent les sans-papiers n’est pas une réalité qui n’existe qu’à la frontière mexicaine ou méditerranéenne, ce sont des gens, des enfants, des parents, des travailleurs (des préposés aux bénéficiaires !) qui vivent parmi nous, qui ont vécu des tonnes d’épreuves les ayant menés à fuir leur pays, leur communauté, pour se retrouver à vivre dans le secret et dans les situations les plus précaires qu’on puisse imaginer.

Geneviève Bourque

Professionnelle de recherche
Geneviève Bourque

Sur quelles thématiques travailles-tu ou quel est le thème de recherche que tu préfères ?

Je travaille présentement sur des thématiques liées au récréotourisme. Celles-ci sont souvent nouvelles notamment en ce qui a trait aux nouvelles pratiques récréotouristiques autonomes de plein air.

Qu’aimerais-tu dire aux jeunes pour qu’ils s’intéressent à la recherche scientifique ?

De continuer à cultiver votre curiosité. De vous perfectionner avec de la formation en continu.

Un élément clé pour bâtir un avenir durable…

En s’appropriant des solutions qui respectent les individus et l’environnement dans lequel ils évoluent.

D’où vient ton intérêt pour la recherche ?

J’ai une forte habileté à me questionner et ma curiosité me pousse toujours à vouloir aller plus loin.

Laurent-David Beaulieu

Chargé de recherche

D’où vient ton intérêt pour la recherche ?

Bonne question ! Je pense que mes frères, avec qui j’ai souvent l’occasion de débattre de tout et de rien, y sont pour beaucoup. Ils m’ont appris à toujours vérifier mes sources et probablement que cette curiosité envers l’information, à notre époque très démocratique en ce qui a trait à l’accès à celle-ci, s’est transposée en quête de trouver ma voie dans le débat scientifique.

Pourquoi as-tu choisi de travailler au CIRADD ?

Parce qu’en quelque sorte, c’est possible d’y évoluer à la frontière entre les sciences humaines et les sciences de la nature au sein d’une équipe passionnée qui s’intéresse au développement durable sous divers angles.

Quel est l’accomplissement professionnel qui te rend le plus fier ou la plus fière ?

Lorsque j’étais étudiant à Polytechnique Montréal, je suis assez fier d’avoir participé à 2 missions en Europe pour essayer de comprendre les réalités des entreprises québécoises face à leurs comparables outre-Atlantique.

Aurais-tu une anecdote à partager en lien avec ton travail au CIRADD ?

La journée où Odrée a raté son bus reste mémorable, tous les enjeux de la mobilité durable en milieu rural résumés en 45 secondes.

Virgile Deroche

Chargé de recherche
_DSC5484-min

D’où vient ton intérêt pour la recherche ?

Principalement grâce à mon stage en éco-conseil au CIRADD. J’ai eu l’occasion de collaborer à quelques reprises pour certains projets de recherche et j’ai tout de suite compris que ce domaine m’intéressait vraiment !

C’est quoi, pour toi, l’innovation sociale ?

Une nouvelle idée/solution/façon de faire… qui permet de répondre à un besoin du milieu. L’innovation sociale, c’est penser et faire autrement, tant dans la solution finale que dans le processus qui a amené à cette solution.

Selon toi, comment pourrait-on valoriser les métiers liés à la recherche scientifique, notamment en région ?

Organiser plus d’activités de vulgarisation scientifique comme Pinte de science. Développer un programme de style « budget participatif » ou un « fonds CIRADDieux » pour financer des projets proposés par les citoyens.

Un élément clé pour bâtir un avenir durable…

Faire preuve d’empathie.

Marie-Édith Turcotte-Maltais

Stagiaire de l’Université de Sherbrooke

À l’automne dernier, j’ai effectué des petites recherches sur le web afin de me trouver un stage qui correspondrait exactement à mes intérêts. Je suis tombée sur le site du CIRADD, puis j’ai réussi à obtenir un stage au sein de cette organisation. Je suis donc partie à Carleton-sur-Mer, en janvier dernier, en espérant pouvoir travailler au bureau au courant de l’hiver (ce qui n’arriva jamais, en raison de la pandémie !). Mon mandat était d’assister les chargés de recherche dans leurs projets, notamment dans l’axe récréotourisme durable. Mes tâches ont été très variées, selon le type de projet en cours. J’ai eu la chance de participer à différentes étapes d’une recherche, ainsi qu’à différents projets d’accompagnement en développement durable. Cela s’est notamment traduit par une revue de littérature sur les certifications en tourisme durable, l’analyse des enjeux spécifiques à certains secteurs d’activité en développement durable, l’élaboration d’ateliers d’innovation et de réflexion sur divers défis, l’animation d’ateliers et beaucoup de remue-méninges avec mes collègues ! J’ai beaucoup aimé mon stage, autant pour mon équipe de travail incroyablement compétente, accueillante et amusante, que pour l’apprentissage énorme duquel j’ai pu bénéficier. J’ai découvert un nouveau domaine auquel je n’avais pas pensé auparavant, ce qui m’a permis de réaliser que la recherche scientifique peut prendre différentes formes et qu’elle peut me convenir davantage que je ne l’aurais cru.

Même si ce domaine d’activité m’était inconnu, je me suis rapidement sentie confortable, ce que j’attribue sans gêne à mes collègues, si humains et bienveillants. Dès mon premier jour, j’ai perçu que, malgré le télétravail, ils souhaitaient me faire sentir comme la bienvenue et m’accueillir de la meilleure façon possible. D’ailleurs, les rencontres d’équipe fréquentes m’ont permis de développer des liens solides avec mes collègues. J’ai rapidement eu des personnes de confiance vers qui me tourner pour aller chercher du soutien de tous types. J’ai aussi apprécié l’autonomie dont je bénéficiais dans mes tâches et l’ouverture de mes collègues à mon égard. Ce climat me permettait de partager mes idées sans avoir peur du jugement des autres.

Je retiens énormément d’éléments de mon passage au CIRADD puisque la formation, les conférences et le partage de connaissances y sont chose du quotidien ! J’ai notamment appris beaucoup de notions en ce qui concerne l’animation de groupes d’innovation. Je crois qu’en tant que professionnelle en environnement, il est primordial d’être en mesure d’utiliser des techniques d’animation, afin de permettre à certains acteurs de mieux se comprendre au sujet d’un enjeu ou d’une problématique. Ces techniques me seront utiles dans pratiquement tout ce que j’entreprendrai par la suite puisqu’elles permettent de savoir comment utiliser l’énergie d’un groupe pour atteindre un objectif commun. Je pourrais écrire encore beaucoup de connaissances acquises, mais c’est surtout la dynamique avec mes collègues qui m’aura le plus marquée. J’aurai de grandes attentes pour mes futurs milieux de travail en ce qui concerne l’entraide, l’ouverture et la bienveillance !