Agir contre le racisme et la discrimination envers les Autochtones par l’information
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Le 28 septembre 2020, Mme Joyce Echaquan, femme atikamekw, membre de la communauté de Manawan, est décédée dans des circonstances tragiques. Constater que de tels événements, inhumains, surviennent encore aujourd’hui est certes ébranlant. Plus près de chez nous, les propos racistes tenus lors d’un match de hockey à l’aréna de Paspébiac en janvier 2020 nous ont encore rappelé l’importance et la nécessité d’agir contre le racisme et la discrimination qui perdurent envers les Autochtones.
Un sondage réalisé cet été révélait d’ailleurs qu’une grande proportion de Québécoises et de Québécois (92 % des répondants) reconnaissait que les Autochtones faisaient l’objet de racisme et de discrimination. Une majorité s’entendait également pour affirmer que les Autochtones étaient confrontés à des obstacles supplémentaires dans plusieurs sphères de leur vie, de même qu’à un traitement inéquitable au sein de différentes structures sociales et gouvernementales.
En tant que citoyens, nous sommes amenés à nous positionner face à ces enjeux. Ce qui peut susciter un questionnement quant aux actions concrètes qu’il est possible de poser. À cet effet, l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) a publié cet automne le « Plan de lutte contre le racisme et la discrimination envers les Premières Nations au Québec ». Ce plan d’action nous convie à nous allier aux communautés autochtones du Québec et à nous engager en tant qu’individu, groupe ou institution à mettre en place des solutions afin de lutter contre la discrimination et le racisme.
L’une des premières pistes d’action accessibles à toutes et à tous est celle de l’information. Alors que plus de la moitié des Québécoises et des Québécois ont affirmé avoir peu ou pas de connaissances sur les enjeux et les réalités des Premières Nations au Québec, force est d’admettre que la diffusion d’informations fiables et rigoureuses s’avère être un levier important, mais encore sous-exploité. D’autant plus que les trois quarts des Québécois ayant répondu à ce sondage se dont dits intéressés à en apprendre plus à ce sujet !
En appui à l’APNQL dans sa lutte contre la discrimination et le racisme envers les Autochtones, le CIRADD désire poursuivre sa contribution à l’amélioration des relations intercommunautaires.
Combattre le racisme et la discrimination passe notamment par la diffusion de connaissances, ce à quoi le CIRADD souhaite participer, tout en partageant ses valeurs de respect et d’ouverture. La diversité est une richesse qui se doit d’être connue et reconnue !
À la découverte des artistes autochtones d’ici !
Pour les peuples autochtones, la musique représente un levier de développement important pour la formation identitaire. Elle permet également d’accroître les relations interpersonnelles, interculturelles et spirituelles. Le CIRADD vous propose une alternative innovante pour découvrir la musique autochtone d’ici : Nikamowin.
Voici une liste des artistes musiques Micmacs présents sur la plateforme Nikamowin :
- Matt Comeau, blues pop rock
- Wolf Castle, Hip-Hop Pop Rap
- Draven, Hip-hop
- Gilbert Sewell, Traditionnel
- George Paul, Traditionnel
- The Blockers, Pop
- Esther Pennel, Bluegrass Country Folk
- Sacred Wolf Singers, traditionnel
- Tyler Morrison, Country
- Blake Francis, Hip-hop
- Duma Algimou, Hip-hop
- Backwater township, Indie Jazz Instrumental
- Quinn Bonnell, Folk
- Tulley Eagle Starman, Traditionnel
- Krystal Gedeon, Pop
- Gwanwolf Productions, Hip-Hop
- Ghosts of pride, Métal
- Raymon Sewell, contemporain pop rock
- Darlene Jerome, Traditionnel
- Hank Gromelski, Country
- Melissa Girvan, Folk
- Marven Condo, Bluegrass Country
- Q052, Hip-Hop
- Robert Seven Crows Bourbon, Country Pop
- Alan Syliboy and the thundermakers, Blues Rock Traditionnel
- DJ XS7, Électro
- Rez Doggz, Hip Hop
Pour en apprendre davantage sur la musique autochtone, la plateforme ICI musique propose 10 artistes à découvrir.
Connaissez-vous la Chaire de recherche du Canada sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones ?
Suzy Basile, professeure à l’École d’études autochtones, est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones de l’UQAT | Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.
Cette chaire vise à mettre en lumière, à documenter et à cartographier les expériences des femmes autochtones de diverses parties du monde en matière de gouvernance, de relations au territoire et de recherche, de connaissances et de savoirs portant sur l’environnement.
Savez-vous combien il y a de nations autochtones au Québec?
- Abénaquis — Waban-Aki, le peuple du soleil levant
- Algonquin — Mamiwinnik, le peuple des terres
- Atikamekw — le peuple de l’écorce
- Cri — Nituuhuuiyiyuuch, le peuple des chasseurs
- Huron — Wendat, le peuple du commerce
- Inuit — le peuple du Nord
- Malécite — Wulust’agooga’wiks, le peuple de la belle rivière
- Micmac — Mig’maq, le peuple de la mer
- Mohawks — Kanien’kehakas, le peuple de la pierre
- Innu — Montagnais, l’immensité d’un territoire
- Naskapi — Au cœur du pays des caribous
L’importance de s’informer auprès de sources fiables sur les enjeux et réalités des Premières Nations au Québec
Les relations entre la population québécoise et les peuples autochtones sont empreintes de méconnaissance. Les préjugés entretenus découlent souvent d’un manque d’information sur les réalités autochtones.
Il existe des ouvrages pertinents et accessibles qui permettent de déboulonner les fausses croyances et de mieux comprendre les enjeux autochtones.
Voici quelques suggestions :
- « Tu n’as pas l’air autochtone! » et autres préjugés. Un document, issu d’une collaboration entre Mikana et Amnistie Internationale Canada Francophone, qui démystifie 10 des préjugés les plus courants sur les peuples autochtones.
- Mythes et réalités sur les peuples autochtones (Pierre Lepage). Un ouvrage indispensable dans la quête de reconnaissance et de respect des communautés autochtones.
Période des fêtes
À l’approche de la période des fêtes, le CIRADD propose de favoriser l’achat local et de soutenir les artistes et artisans. Pourquoi ne pas profiter de l’occasion pour mettre en lumière les savoirs traditionnels en offrant de l’artisanat local autochtone?
En Gaspésie, il existe plusieurs boutiques et coopératives qui permettent de promouvoir les savoirs traditionnels en achetant directement aux artistes et artisans :
- Gesgapegiag Co-Op Handicraft
- L’atelier-boutique du Site d’interprétation Micmac de Gespeg
- Centre des arts et de la culture de Listuguj
Cet article de la Fabrique culturelle de Télé-Québec vous permettra aussi d’en apprendre davantage sur les artistes autochtones du Québec. Les auteurs font même cette petite suggestion : pour bien « absorber » toutes ces informations, nous vous proposons de conserver ce dossier dans vos favoris et d’y revenir chaque mois, question de vous plonger complètement dans la découverte culturelle d’une nation et de ses artistes, et — pourquoi pas? — de profiter du dernier mois pour découvrir les artistes autochtones par-delà les frontières du Québec.
L’équipe de Tourisme Autochtone Québec a aussi rassemblé quinze superbes idées cadeaux.
Salon du livre
Du 25 au 29 novembre 2020 aura lieu la 9e édition du Salon du livre des Premières Nations qui, pour l’occasion, sera entièrement virtuelle. D’ici là, voici quelques autrices qui vous permettront de découvrir la littérature autochtone du Québec :
- Joséphine Bacon
- Natasha Kanapé Fontaine
- Naomie Fontaine
- Leanne Betasamosake Simpson
Et si vous souhaitez initier les enfants, il existe plusieurs ouvrages jeunesse.