Le CIRADD, en collaboration avec le Cégep de la Gaspésie et des Îles, campus de Carleton-sur-Mer, obtient le financement nécessaire à la réalisation d’un projet de mise en valeur de la pêche aux coques en Gaspésie. Financée dans le cadre de l’appel de projets Connaissance du patrimoine immatériel et innovation du ministère de la Culture et des Communications, cette étude vise à documenter la pêche aux coques, une pratique ancestrale et culturelle significative dans l’histoire gaspésienne, et à sensibiliser la population à l’importance de ce patrimoine immatériel en diffusant les résultats de cette recherche, notamment par la production de capsules vidéo.
Les résultats de recherche sur la pêche aux coques dans trois sous-régions de la péninsule vont constituer un enrichissement pour le patrimoine de la Gaspésie. À côté de la pêche à la morue et de la pêche au saumon, qui sont bien documentées, la pêche aux coques a toujours fait figure de parent pauvre, puisqu’elle n’a jamais fait l’objet de recherches exhaustives. Les travaux réalisés dans le cadre de ce projet produiront une référence documentaire qui s’intégrera à la culture gaspésienne dans le prolongement des travaux de Carmen Roy et de Marius Barbeau, qui ont été de véritables pionniers dans le domaine du patrimoine immatériel de la région. Avec ce projet de recherche, une nouvelle page s’ajoutera à ce patrimoine immatériel, réalisant ainsi une meilleure connaissance de la région gaspésienne, de ses coutumes et de ses traditions.
L’équipe de recherche du projet intitulé « La pêche aux coques : Un patrimoine immatériel méconnu à documenter » est composée de Michel Landry, professeur d’histoire au Cégep de la Gaspésie et des Îles ayant développé une expertise en histoire gaspésienne, de Paul Lemieux, historien de formation ayant œuvré quelque 25 ans au Parc national de Miguasha et d’Esteban Figueroa, chargé de recherche au CIRADD et coordonnateur du projet Manger notre Saint-Laurent, qui met notamment en valeur les ressources animales et végétales comestibles issues du Saint-Laurent. De plus, une place importante sera faite aux étudiants et aux étudiantes durant tout le processus de recherche, grâce entre autres à l’intégration d’un emploi étudiant rémunéré au financement du projet. Plusieurs partenaires ont aussi accepté de collaborer au projet de mise en valeur du patrimoine immatériel gaspésien : la Ville de Carleton-sur-Mer, Sylvain Roy, député de Bonaventure, et l’Écomusée Tracadièche. S’échelonnant sur un peu plus d’un an, le projet devrait commencer en août 2021.
À propos du projet « La pêche aux coques : Un patrimoine immatériel méconnu à documenter »
La pêche aux coques s’inscrit parmi les activités traditionnelles des Gaspésiens et des Gaspésiennes. Comment expliquer qu’au printemps particulièrement, des centaines de personnes se rejoignent le long de la côte pour pêcher ce mollusque ? Quel est le chemin de la batture jusqu’à l’assiette ? De la fabrication du « pêche-coque » aux recettes familiales, la coque est devenue le symbole d’un rapport étroit à la mer et à ses ressources. Malgré son caractère ancestral, cette activité n’a fait l’objet que de peu de recherches. C’est pourquoi le projet vise à mettre de l’avant une pratique culturelle ancestrale qui témoigne d’une riche histoire de traditions.
Photo : Musée de la Gaspésie. Fonds Charles-Eugène Bernard. P67/B/2a/4/19