Le Cégep de la Gaspésie et des Îles, l’Écomusée Tracadièche, le Laboratoire de recherche en patrimoine et le CIRADD sont fiers de présenter les livrables finaux du projet « La pêche aux coques : un patrimoine immatériel méconnu à documenter ». Après plus de 18 mois de travail, l’équipe du projet propose aujourd’hui plusieurs initiatives de valorisation de cette pratique, notamment des capsules vidéo, un balado et des causeries. Ces moyens, mis de l’avant pour diffuser les résultats de recherche, permettront à la population de constater qu’il y a une richesse inestimable à préserver derrière cette pêche traditionnelle.
À propos du projet « La pêche aux coques : un patrimoine immatériel méconnu à documenter »
La pêche aux coques s’inscrit parmi les activités traditionnelles des Gaspésiens et des Gaspésiennes. Comment expliquer qu’au printemps, des centaines de personnes se rejoignent le long de la côte pour pêcher ce mollusque ? Quel est le chemin de la batture jusqu’à l’assiette ? De la fabrication du « pêche-coque » aux recettes familiales, la coque (Mya arenaria) est devenue le symbole d’un rapport étroit à la mer et à ses ressources. Malgré son caractère ancestral, cette activité n’a fait l’objet que de peu de recherches.
Financée dans le cadre de l’appel de projets « Connaissance du patrimoine immatériel et innovation » du ministère de la Culture et des Communications, cette recherche avait pour objectif principal de documenter la pêche aux coques, une pratique ancestrale et culturelle significative dans l’histoire gaspésienne, aussi pratiquée par les Mi’gmaq.
Michel Landry, professeur d’histoire au campus de Carleton-sur-Mer, ajoute que ce projet était également l’occasion de « créer des outils de diffusion variés pour partager les résultats de cette recherche en plus de sensibiliser la population à l’importance de ce patrimoine immatériel régional ».
Étapes de réalisation du projet
Entre l’automne 2021 et l’hiver 2022, l’équipe de recherche a procédé à un vaste inventaire documentaire sur le thème de la pêche aux coques en Gaspésie. Pour y arriver, elle a dû consulter des travaux d’historiennes, d’historiens et d’autres spécialistes sur le sujet en plus de dépouiller les archives de différentes institutions, tels le Musée de la Gaspésie, la BAnQ, les Archives publiques fédérales, etc. Par la suite, l’équipe a identifié des personnes-ressources pour participer à une enquête orale visant à couvrir le savoir-faire associé à cette activité traditionnelle. Au printemps 2022, 15 personnes demeurant entre Gaspé et Carleton-sur-Mer ont été interrogées. La mise en place des outils de vulgarisation s’est déroulée de l’automne 2022 à l’hiver 2023.
Livrables finaux
Au terme de cette enquête documentaire et des entrevues semi-dirigées, le contenu a été analysé et vulgarisé, dans le but de mettre en valeur l’histoire et la pratique de la pêche aux coques auprès de différents publics. Parmi les livrables finaux, on trouve :
- six capsules vidéo illustrant les différents thèmes du projet;
- un balado réalisé en collaboration avec deux étudiants du Cégep de la Gaspésie et des Îles, campus de Carleton-sur-Mer;
- un texte d’Esteban Figueroa, chercheur au CIRADD, résumant le déroulement du projet;
- un article éditorial d’Élisabeth Cardin, autrice et copropriétaire du restaurant montréalais Manitoba, sur la pratique de la pêche aux coques;
- des fiches pédagogiques guidant les enseignantes et les enseignants du secondaire souhaitant aborder le sujet de la pêche aux coques avec leurs élèves (à venir);
- deux causeries sur le thème de la pêche aux coques offertes par messieurs Paul Lemieux et Michel Landry; l’une se déroulera à l’été dans le cadre de la programmation de l’Écomusée Tracadièche et l’autre en octobre dans le cadre du Festival La Virée.
Le Cégep de la Gaspésie et des Îles, l’Écomusée Tracadièche, le Laboratoire de recherche en patrimoine et le CIRADD tiennent à remercier les nombreux partenaires qui ont collaboré au projet de mise en valeur du patrimoine immatériel gaspésien : la Ville de Carleton-sur-Mer et Sylvain Roy, ancien député de Bonaventure.
Pour plus de détails, consultez la fiche du projet.
Crédit photo : Véronique St-Onge